Julien Gérard parcourt le monde, et l'Afrique en particulier. Au cours de ses dernières pérégrinations au Sénégal, au Ghana, au Togo et au Bénin, il a pris un certain nombre de photographies aux couleurs miroitantes de pays qu'on savait mais qu'on confirme pleins de générosité.
Constatant un « quotidien et une économie qui s'articulent autour des pirogues », il affirme avec force le « nouvel équilibre qui s'offre à nous. »
J'ai eu un coup de cœur pour ce photographe qui pose un regard différent sur les gens et sur les choses. Sa présence pour une exposition à l'Assiette du Vin me paraît comme une évidence : la chaleur des couleurs de l'Afrique se mêlent aisément aux saveurs que je cherche à défendre. Je vous invite à découvrir son travail jusqu'à la fin août...
Exposition « Pirogues » par Julien Gérard, jusqu'à la fin août à l'Assiette du Vin
lundi 12 juillet 2010
jeudi 27 mai 2010
Myriam Kotrys, l'instant de l'émergence
Élégance et émergence, deux mots qui caractérisent l’approche plastique de Myriam Kotrys, une plasticienne dont l’approche matiériste a pour fil conducteur un savoir-faire artisanal autour du textile. Son exposition à l’Assiette du Vin fait le bonheur visuel des clients, en parfait accord avec les saveurs qui leur sont révélées dans le restaurant.
Comment avez-vous entamé votre parcours artistique ?
J’ai la chance d’avoir une maman céramiste, j’avais donc déjà les mains dans la terre et la matière, c’est un peu plus particulier, mais quelque part c’était un lien avec la création et la créativité. Ensuite, j’ai fait un parcours à la fac d’Arts Plastiques à Strasbourg, puis je suis devenue professeur. J’ai commencé à développer ma démarche artistique et des projets d’exposition.
Dans votre travail, on sent une invitation au voyage…
Oui, la première entrée était justement un travail autour du voyage, à la suite de différents voyages que j’ai faits par le passé. C’était pour moi une manière de ré-assimiler les couleurs, après un voyage en Afrique et en Inde qui ont été assez forts visuellement en termes de couleurs et de densité.
L’Inde était vraiment l’entrée pour visiter le textile de manière très traditionnelle. Dans ce travail il y a du henné, des épices, du textile, du papier recyclé et beaucoup de récupération comme des chutes de fil, de papiers de bonbons. Mais c’est vraiment parti de la source des tentures indiennes, revisitées pour refaire des tentures avec une mixité de techniques. Avec toujours cette orientation vers le voyage, vers l’ailleurs, et aussi dans une intention de récupérer et de fabriquer soi-même plus que de prendre des mediums ou des matières toutes faites.
Comment la série exposée à l’Assiette du Vin peut-elle nous renseigner sur l’évolution de votre pratique artistique ?
Le fil conducteur est le textile, le fil reste présent. Avant, ma démarche consistait plus à chercher à l’extérieur quelque chose qui était inspiré d’ailleurs, alors que maintenant l’inspiration vient plus de l’intérieur. Plutôt que d’aller chercher à l’extérieur quelque chose qui pouvait être assez décoratif, je favorise ce voyage intérieur. Là aujourd’hui, ça peut être tout aussi décoratif mais à partir de ce travail d’installation, d’objet, de tentures papier, j’exprime l’idée de l’émergence, autour du cocon, du nid et des habitats plumes.
Comment avez-vous entamé votre parcours artistique ?
J’ai la chance d’avoir une maman céramiste, j’avais donc déjà les mains dans la terre et la matière, c’est un peu plus particulier, mais quelque part c’était un lien avec la création et la créativité. Ensuite, j’ai fait un parcours à la fac d’Arts Plastiques à Strasbourg, puis je suis devenue professeur. J’ai commencé à développer ma démarche artistique et des projets d’exposition.
Dans votre travail, on sent une invitation au voyage…
Oui, la première entrée était justement un travail autour du voyage, à la suite de différents voyages que j’ai faits par le passé. C’était pour moi une manière de ré-assimiler les couleurs, après un voyage en Afrique et en Inde qui ont été assez forts visuellement en termes de couleurs et de densité.
L’Inde était vraiment l’entrée pour visiter le textile de manière très traditionnelle. Dans ce travail il y a du henné, des épices, du textile, du papier recyclé et beaucoup de récupération comme des chutes de fil, de papiers de bonbons. Mais c’est vraiment parti de la source des tentures indiennes, revisitées pour refaire des tentures avec une mixité de techniques. Avec toujours cette orientation vers le voyage, vers l’ailleurs, et aussi dans une intention de récupérer et de fabriquer soi-même plus que de prendre des mediums ou des matières toutes faites.
Comment la série exposée à l’Assiette du Vin peut-elle nous renseigner sur l’évolution de votre pratique artistique ?
Le fil conducteur est le textile, le fil reste présent. Avant, ma démarche consistait plus à chercher à l’extérieur quelque chose qui était inspiré d’ailleurs, alors que maintenant l’inspiration vient plus de l’intérieur. Plutôt que d’aller chercher à l’extérieur quelque chose qui pouvait être assez décoratif, je favorise ce voyage intérieur. Là aujourd’hui, ça peut être tout aussi décoratif mais à partir de ce travail d’installation, d’objet, de tentures papier, j’exprime l’idée de l’émergence, autour du cocon, du nid et des habitats plumes.
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jeudi 13 mai 2010
Le Pinot Gris Hagel, un vin coup de cœur !
Ça fait près d’une dizaine d’années que je suis avec beaucoup d'attention les vins du Domaine André Rieffel, situé à Mittelbergheim, avec des caves qui datent du XVIe siècle. Depuis que Lucas, le fils, a repris le Domaine, on peut constater une conversion importante, du point de vue de la qualité. Dans le Grand Guide des Vins 2009, on y trouve une description précise : « Travail des sols, contrôle de la vigueur de la vigne, élevage longs sur lies, tout est mis en œuvre pour obtenir des vins purs et de bonne concentration. » Ce domaine est en constante progression.
À titre personnel, j’ai une grande affection pour le Pinot Gris Hagel 2005, un vin que je trouve suffisamment charmeur pour tenir sur une viande.
Lucas Rieffel m'a apporté quelques précisions : « C’est une vigne qui est située sur un terroir géo-calcaire, orienté plein sud, entre le Stein et le Brandluft. Les Pinots Gris sont vinifiés en sec, juste à maturité. Nous ne cherchons pas à faire des vins avec du sucre, mais plutôt des vins secs avec une acidité assez prononcée. Comme aujourd’hui les gens n’ont plus l’habitude de boire des Pinots Gris secs, ils peuvent manifester une certaine surprise la première qu’ils goûtent le Pinot Gris Hagel. » Je confirme cette surprise initiale, mais voilà un vin que je vous conseille vivement !
À titre personnel, j’ai une grande affection pour le Pinot Gris Hagel 2005, un vin que je trouve suffisamment charmeur pour tenir sur une viande.

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La recette du maquereau au vin blanc
Frédéric Droin, mon chef cuisinier, vous livre sa version de la recette du maquereau au vin blanc. Une recette assez simple à préparer pour un plaisir à partager en famille.
3 kg de filet de maquereau
2 l de vin blanc
1 l vinaigre de vin blanc
2 l de vin blanc
1 l vinaigre de vin blanc
1/2 l d'eau
300 gr de carottes cannelées
150 gr d'oignons émincés
8 feuilles de laurier
300 gr de carottes cannelées
150 gr d'oignons émincés
8 feuilles de laurier
20 gr de baies de genièvre
6 clous de girofle
15 gr coriandre en grain
15 gr coriandre en grain
5 gr de poivre en grains
70 gr de gros sel
Faire bouillir le tout pendant 15 minutes, puis verser le tout chaud sur les filets de poisson.Laisser au frigo pendant 24 heures
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lundi 26 avril 2010
Une philosophie culinaire nouvelle
Il n'est pas simple de chercher à se présenter soi-même, c'est bien pour cela que je me permets de re-publier ce portrait qui a été fait de moi dans la presse strasbourgeoise ; j'ai le sentiment qu'il situe clairement mon parcours et les différentes étapes qui m'ont conduit au concept que je souhaite défendre à l'Assiette du Vin.
« Le parcours de Philippe Roth est celui d’un professionnel qui a su prendre des risques mesurés au moment où il le fallait, saisissant les opportunités qui s’offraient à lui au bon moment. Issu de l’École Hôtelière de Strasbourg, il distingue cinq périodes précises dans son parcours professionnel : ce qu’il appelle « la phase de découverte des réalités du métier », avant son service militaire, un long passage à Lyon avec une progression dans la hiérarchie, puis un petit détour du côté des Antilles, « une période d’épanouissement total à la Tour Rose » toujours à Lyon, et enfin le retour dans sa région natale.
En personne volontaire, il ne se laisse pas abattre par une promesse non tenue de recrutement à Lyon, en 1987, et n’hésite pas à éplucher l’annuaire, ni à se rendre dans les meilleures adresses, une initiative déterminante pour la suite de sa carrière. Il est ainsi recruté par Pierre Orsi, « un instant détonateur », nous avoue-t-il, de sa carrière lyonnaise. « Il faut tout de même préciser que c’est l’aventure d’une personne qui quitte un petit village du Kochersberg pour se retrouver dans une très grande ville, après avoir découvert le monde dans la marine. » Au-delà des plaisirs qu’offre la cité à ce jeune Alsacien, c’est aussi la découverte d’une grande brigade et de modes d’organisation professionnelle à une autre échelle. La rencontre avec Pierre Orsi reste naturellement marquante. « Sa rigueur, sa détermination, son sens de l’organisation et de la gestion » ont constitué des qualités humaines très inspirantes pour Philippe Roth. Il a apprécié notamment la manière dont le chef lyonnais s’impliquait dans le processus de création « de l’élaboration de la recette à la rationalisation du produit. »
Pierre Orsi permet à Philippe Roth de trouver un poste aux Antilles, au K club à Barbuda, un passage bref de quelques mois, entre janvier et août 1997, mais qui lui valent les faveurs de la presse. De retour à Lyon, il croise Philippe Chavent de La Tour Rose qui le recrute avec une mission précise, coordonner l’ensemble des quatre affaires regroupées au sein du complexe. Il remonte une équipe sur place et s’acquitte de sa mission avec brio. Fort de cette expérience, et alerté par le projet Jean Nouvel autour de la brasserie Schutzenberger à Strasbourg, il en profite pour revenir dans sa région. « Jean Nouvel avait réalisé l’un des restaurants de La Tour Rose, j’étais donc au courant de ce qu’il était en mesure de proposer et ça m’intéressait naturellement. Par contre, je m’étais simplement dit que si ça ne fonctionnait pas, ça serait mon dernier employeur. Finalement, c’est ce qu’il s’est passé. »
Il décide d’ouvrir sa propre entreprise, L’Assiette du Vin, avec un concept très simple, une cuisine fine du marché, proposée avec la possibilité d’y associer des vins de propriétaires servis au verre, un concept que l’on croirait élaboré plutôt par un spécialiste de la salle. Il s’amuse de la réflexion : « Non, je ne suis pas passé du côté obscur de la force ! Je me suis simplement rendu compte que d’un point de vue commercial il était nécessaire pour moi de sortir de la cuisine. » Et de préciser le fond de sa pensée : « Les gens sont ravis d’échanger avec moi, ils sont en demande de conseils assez précis qu’un maître d’hôtel n’est pas forcément en mesure de donner. » Plus que jamais, les consommateurs sont en quête de mots. À l’Assiette du Vin, ils sont généralement frappés par l’authenticité du propos. Philippe Roth l’avoue bien volontiers, il ne se fait guère prier pour aller à leur rencontre. « Ça fait partie de mon tempérament », nous dit-il. Il établit un lien, une passerelle, avec sa cuisine, ce qui constitue un positionnement fort auprès d’une clientèle qui aime qu’on éveille ses sens à l’oreille et qu’on la titille par avance sur ce qu’elle va retrouver dans son assiette. »
« Le parcours de Philippe Roth est celui d’un professionnel qui a su prendre des risques mesurés au moment où il le fallait, saisissant les opportunités qui s’offraient à lui au bon moment. Issu de l’École Hôtelière de Strasbourg, il distingue cinq périodes précises dans son parcours professionnel : ce qu’il appelle « la phase de découverte des réalités du métier », avant son service militaire, un long passage à Lyon avec une progression dans la hiérarchie, puis un petit détour du côté des Antilles, « une période d’épanouissement total à la Tour Rose » toujours à Lyon, et enfin le retour dans sa région natale.
En personne volontaire, il ne se laisse pas abattre par une promesse non tenue de recrutement à Lyon, en 1987, et n’hésite pas à éplucher l’annuaire, ni à se rendre dans les meilleures adresses, une initiative déterminante pour la suite de sa carrière. Il est ainsi recruté par Pierre Orsi, « un instant détonateur », nous avoue-t-il, de sa carrière lyonnaise. « Il faut tout de même préciser que c’est l’aventure d’une personne qui quitte un petit village du Kochersberg pour se retrouver dans une très grande ville, après avoir découvert le monde dans la marine. » Au-delà des plaisirs qu’offre la cité à ce jeune Alsacien, c’est aussi la découverte d’une grande brigade et de modes d’organisation professionnelle à une autre échelle. La rencontre avec Pierre Orsi reste naturellement marquante. « Sa rigueur, sa détermination, son sens de l’organisation et de la gestion » ont constitué des qualités humaines très inspirantes pour Philippe Roth. Il a apprécié notamment la manière dont le chef lyonnais s’impliquait dans le processus de création « de l’élaboration de la recette à la rationalisation du produit. »
Pierre Orsi permet à Philippe Roth de trouver un poste aux Antilles, au K club à Barbuda, un passage bref de quelques mois, entre janvier et août 1997, mais qui lui valent les faveurs de la presse. De retour à Lyon, il croise Philippe Chavent de La Tour Rose qui le recrute avec une mission précise, coordonner l’ensemble des quatre affaires regroupées au sein du complexe. Il remonte une équipe sur place et s’acquitte de sa mission avec brio. Fort de cette expérience, et alerté par le projet Jean Nouvel autour de la brasserie Schutzenberger à Strasbourg, il en profite pour revenir dans sa région. « Jean Nouvel avait réalisé l’un des restaurants de La Tour Rose, j’étais donc au courant de ce qu’il était en mesure de proposer et ça m’intéressait naturellement. Par contre, je m’étais simplement dit que si ça ne fonctionnait pas, ça serait mon dernier employeur. Finalement, c’est ce qu’il s’est passé. »
Il décide d’ouvrir sa propre entreprise, L’Assiette du Vin, avec un concept très simple, une cuisine fine du marché, proposée avec la possibilité d’y associer des vins de propriétaires servis au verre, un concept que l’on croirait élaboré plutôt par un spécialiste de la salle. Il s’amuse de la réflexion : « Non, je ne suis pas passé du côté obscur de la force ! Je me suis simplement rendu compte que d’un point de vue commercial il était nécessaire pour moi de sortir de la cuisine. » Et de préciser le fond de sa pensée : « Les gens sont ravis d’échanger avec moi, ils sont en demande de conseils assez précis qu’un maître d’hôtel n’est pas forcément en mesure de donner. » Plus que jamais, les consommateurs sont en quête de mots. À l’Assiette du Vin, ils sont généralement frappés par l’authenticité du propos. Philippe Roth l’avoue bien volontiers, il ne se fait guère prier pour aller à leur rencontre. « Ça fait partie de mon tempérament », nous dit-il. Il établit un lien, une passerelle, avec sa cuisine, ce qui constitue un positionnement fort auprès d’une clientèle qui aime qu’on éveille ses sens à l’oreille et qu’on la titille par avance sur ce qu’elle va retrouver dans son assiette. »
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